Le président Christophe Ramond n’aurait-il pas fait une erreur de calcul ?!
Dans un post Facebook du 27 juin 2019, et dans un article de presse La Dépêche du Tarn du 28 juin que vous retrouverez en photo, Christophe Ramond prétend que dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, « lorsque nous mettons 100€ pour lutter contre la pauvreté, l’Etat nous donnera 0,14€. » Or, contrairement à ce qu’il dit, l’Etat met plus de 52 euros !!
Explication : le Département du Tarn est marqué par un niveau de dépenses sociales plus élevé que la moyenne (69 % des dépenses de fonctionnement contre une moyenne de 67 %). Cependant, la part des dépenses sociales consacrée à l’enfance et à la famille (une des cibles prioritaires du plan pour lutter contre la pauvreté) ne représente « que » 17,3 % des dépenses sociales sur ce territoire contre une moyenne nationale de 20,5 %. De la même manière, les dépenses liées à l’insertion (RSA – autre priorité du plan) représente un niveau très en dessous de la moyenne nationale (24 % contre 29 %).
Si on ne compte pas ce que perçoit le département de la part de l’Etat au titre des compensations diverses (allocations…) sur le social, soit plus de 130 M€ (Taxe spéciale sur les conventions d’assurances, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, caisse nationale de solidarité pour l’autonomie…), la réflexion est forcément biaisée intellectuellement ; c’est omettre les recettes et ce n’est pas correct du tout, pour ne pas dire autre chose !
Par conséquent, contrairement à ce que dit Christophe Ramond, en incluant l’ensemble de ces montants, quand le Département met 100 €, l’Etat met plus de 52 € sur les questions sociales.
Pour plus d’informations sur le plan de lutte contre la pauvreté : https://