19 Mai 2018

Invitée d’honneur à la Fête des Vins d’Anjou Saumur à Chalonnes-sur-Loire

Le samedi 19 mai, j’étais l’invitée d’honneur de la Fête des Vins d’Anjou Saumur en ma qualité de Co-Présidente du Groupe d’études Vigne, Vin et Œnologie. À l’initiative de ma chère collègue Stella Dupont, députée de la circonscription de Chalonnes-sur-Loire, j’ai participé à cette belle journée ensoleillée. La matinée a commencé à la mairie pour l’ouverture des festivités et les discours officiels, elle a continué par une descente en bateau traditionnel sur une distance de 500 mètres environ pour arriver au bord de la Loire afin d’inaugurer officiellement cette fête.

J’ai ensuite été intronisée à la confrérie du sac à vin (qui est en fait un tonneau) : dégustation, serment, remise d’un diplôme et signature du registre. Un repas traditionnel dans la salle des fêtes a clôturé cette journée, en présence des élus et surtout des vignerons de la région, au cours duquel j’ai prononcé un discours officiel afin d’expliquer le travail effectué par le groupe d’études.

Je remercie tous les vignerons pour les échanges riches et constructifs, ma chère collègue Stella Dupont et le Président Dominique Pairochon pour son invitation et son accueil.

Retrouvez mon discours ci-dessous :

Monsieur le Représentant de la Fédération Viticole Anjou Saumur,
Monsieur le Président du comité d’organisation de la Fête des Vins
Madame la Députée, chère collègue à l’Assemblée nationale, Stella Dupont,
Monsieur le Conseiller Départemental,
Madame la Consul,
Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs des confréries,
Mesdames, Messieurs les bateliers,
Chers vignerons,
Chers Ligériens,
Chers passionnés et amateurs de vins,
Mesdames et Messieurs,

Je suis particulièrement heureuse d’être parmi vous aujourd’hui. Je vous remercie chaleureusement pour votre invitation et votre accueil ici à Chalonnes-sur-Loire, dans ce magnifique territoire. Je suis véritablement touchée d’être l’invitée d’honneur de cette Fête des Vins d’Anjou Saumur. Et quel rendez-vous ? 59 ans ce week-end. Que de bouteilles appréciées au fil des années !

Que dire de la Loire ? La Loire il faut la voir, la déguster, la côtoyer. Cette région angevine, classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO, reconnue dans toutes la France pour son patrimoine : bien sûr pour ces châteaux mais également pour ses vins uniques. Uniques, ils le sont tous. Et nous avons ici le plaisir de les découvrir et les redécouvrir. Ensemble. Car les repas comme celui-ci et les fêtes ne seraient pas les mêmes sans vin !

Le vin est fraternel. Le vin est un art. Il est amical. Il est également familial, dans la transmission du savoir-faire pour le cultiver, dans les moments partagés. J’ai moi-même des attaches personnelles avec le monde viticole à la fois dans le cadre de mes anciennes fonctions (à travers le soutien et financement des exploitations viticoles) et je partage cette passion avec ma fille aînée, devenue ingénieure agronome et diplômée d’Etat d’œnologie et aussi avec mon mari ici présent : il était président de l’association Tourisme du terroir au pays de Gaillac quand le territoire a été dans la première vague de labellisation Vignobles et Découvertes, première vague dans laquelle il y avait aussi les terroirs d’Interloire. Il est aussi président de la Fédération Européenne ITERVITIS, les chemins de la vigne qui porte un itinéraire culturel du Conseil de l’Europe autour des paysages vitivinicoles. Comme quoi il n’y a pas de hasard M. le Président et que du travail en commun peut être fait.

Cette passion, je la partage avec vous toutes et tous, vous qui êtes fiers comme moi de notre vin, connus, appréciés et enviés dans le monde entier. Le vin est également un atout incroyable pour notre pays, pour notre économie. Tout ce qui nous permet de produire est essentiel, et je tiens ici à saluer le travail de Bruno Estienne, président de ‎Bucher Vaslin, leader mondial du pressurage et de l’égrappage et bientôt j’ai cru comprendre de la filtration.

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Je suis fière d’être Co-Présidente du groupe d’études sur la Vigne, le Vin et l’Œnologie à l’Assemblée nationale. Ce groupe, l’un des plus importants de l’Assemblée nationale, est représentatif des territoires et des sensibilités. Je le co-Préside avec Jacques Cattin, député du Haut-Rhin, qui ne perd jamais une occasion de parler des vins d’Alsace. Aux vignerons d’Alsace présents aujourd’hui : croyez bien que vous avez un ambassadeur et que j’apprécie avec lui vos productions.

Par mon action, je veux produire avec vous. Depuis mon élection, je suis fortement impliquée sur le sujet du vin comme ce fut notamment le cas lors du projet de loi de finances 2018, au cours lequel j’ai porté des amendements qui ont été adoptés ou qui ont permis de mettre en lumière certains enjeux. Suite à cela, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a accepté de créer une mission sur la fiscalité viticole, sur laquelle je suis cheffe de file, au sein de la commission des finances à laquelle j’appartiens avec votre députée Stella Dupont, également membre du groupe d’études sur la Vigne, le Vin et l’Œnologie. Et dans ce chapitre sur la fiscalité agricole, vous comprenez bien que je fais en sorte de mettre en avant la fiscalité viticole avec le soutien des membres du groupe d’études, dont bien sûr Stella. Alors de quoi il s’agit, et là je pense pouvoir attirer votre attention :
– Quelle est la meilleure option pour l’imposition des revenus : à l’IS ou à l’IR ?
– DPA / DPI : utiles ? Efficaces ? Dépassés ?
– Risques assurantiels
– Épargne de précaution qui peut pour le vigneron être le stock
– La transmission des exploitations
– L’installation des jeunes
– La diversification des activités agricoles permettant un revenu complémentaire
Voilà tous les sujets abordés et à traiter dans le cadre de cette mission qui doit être présentée en commission des finances en juin pour être intégré dans le projet de Loi de Finances 2019.

Au sein du groupe d’études, nous souhaitons mener une réflexion de fond sur l’ensemble du quinquennat dans l’objectif de porter un véritable projet sur la viticulture. Par mon action, et étant issue de la ruralité (du Tarn en Occitanie), croyez bien que je défendrai ardemment tous les territoires et leurs particularités, sans parti pris.

Notre action sera forte et exigeante pour répondre à vos préoccupations, soutenir les vignerons et le développement des filières.

Nous avons récemment déposé des amendements afin de défendre les intérêts des viticulteurs dans le cadre du projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable. Notamment pour que les personnes qui participent à des activités de conditionnement de produits vitivinicoles soient encadrés par l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) et soient soumis comme les autres aux contrôles. Aujourd’hui les conditionneurs (surtout pour les IGP) ne sont pas dans l’obligation de tenir un cahier des charges et de ce fait, se soustrait aux contrôles. Demain qu’ils aient ou pas un cahier des charges, ils seront logés à la même enseigne que les autres. Un autre amendement concerne l’obligation des restaurants d’afficher de façon claire sur leur carte, la provenance des vins servis en pichets et au verre. Ces deux amendements devraient être validés.

Les combats sont nombreux et vous pouvez compter sur mon soutien comme sur celui du Président de la République. J’étais à ses côtés dans le pavillon viticulture du Salon de l’Agriculture et Emmanuel Macron le dit : « le vin est l’âme de notre pays ».
Je sais qu’il y a beaucoup de vignerons indépendants et en vente direct sur votre territoire et qu’ici l’export se développe particulièrement avec les vins rosés. Je sais également qu’il y a nombreux vignerons bio en Anjou et qu’ils sont inquiets quant au retrait du cuivre. Au nom du groupe d’études et Stella Dupont était à mes côtés, j’ai remis ce mercredi à Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, un courrier afin de demander la ré-homologation du cuivre au niveau de l’Union européenne car nous sommes conscients que l’utilisation du cuivre est essentielle pour protéger les vignes et favoriser le travail des viticulteurs en bio.
Un travail est également engagé avec Agnès Buzyn, ministre de la Santé, sur la question importante de la prévention. Le message du gouvernement est clair : l’objectif est de protéger davantage les jeunes et les femmes enceintes, tout en veillant à ne pas pénaliser la filière et surtout ne plus stigmatiser le vin. Pour cette raison, dans les messages de prévention, j’ai la conviction qu’il est indispensable d’associer les filières. Je crois que celui qui produit le vin est en capacité lui-même de faire la meilleure promotion et la meilleure prévention. Le ministère de la Santé partage cette volonté et l’engagement est pris de vous associer.

Sur tous les sujets, je serai vigilante avec mes collègues du Groupe d’études, avec Stella Dupont, votre députée, pour que les viticulteurs soient non seulement entendus mais également associés.

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Il y a fort à faire et dans l’immédiat nous avons un repas à terminer et de bons vins à apprécier. Je vous souhaite une très fête des Vins d’Anjou !